Quand on voit Sokuntevy Oeur, alias Tevy, pour la première fois, on ne la penserait pas khmère, mais plutôt japonaise ou vietnamienne. Après avoir échangé quelques phrases avec l’artiste khmère, cette image change : elle ne cache pas son attachement viscéral pour le Cambodge et en parle à travers ses oeuvres.
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Femme, peintre à plein temps et à succès, campagnarde… son profil est plutôt rare au Cambodge. En regardant ses yeux encadrés d’une grande monture de lunettes noires, on aperçoit un regard très curieux.
A 28 ans, elle a la chance de gagner sa vie en réalisant son rêve d’enfant : „Au début mes parents ne l’ont pas accepté. C’est très difficile pour des parents au Cambodge de comprendre ce que c’est qu’un artiste. Les graphistes sont aussi considérés comme des artistes.“ De nombreuses discussions à la maison suivaient l’étude de la peinture à l’école Phare Ponleu Selpak à Battambang. Sa détermination a fini par l’emporter.
„Je ne voulais pas vivre à la campagne et rater ma vie en travaillant dans un magasin.“ Donc, en 2006, elle a saisie la balle au bond et à exposé à la galerie Java à Phnom Penh. Avec ses gains, elle s’est installée au centre culturel du Cambodge. „Peintre, c’est une profession qui te libère et te permet une vie de créativité. C’est merveilleux !“
Lorsque l’artiste khmère arrive à Phnom Penh en 2007, soutenue par le centre germano-cambodgien Meta House, elle ne savait rien de la vie à la capitale. Pendant cette période, elle absorbe toute sorte d’expérience, sans anxiété ni réticences. Aujourd’hui, cette femme indépendante est encore plus ouverte. Ses œuvres ont été montrées à Singapour, en Chine, en Corée, au Myanmar et aux Etats unis. „Ici, on a rarement la possibilité de voir les grandes œuvres du monde. On n’apprend pas l’art au collège comme en Europe. Je veux découvrir tous ça moi-même et sortir des sentiers battus.“ La prochaine étape aura lieu en février 2012 : elle exposera à „Survivor Arts“ en Allemagne.
Les peintures de l’artiste khmère naviguent entre surréalisme et expressionnisme. Avec une grande gamme et des personnages émouvants, elle explique son vue sur le Cambodge, à ses compatriotes comme aux étrangers. Elle modernise des dessins traditionnels. Ce sont surtout les hommes qui intéressent Tevy. Mais qu’elle parle de vie famiale, d’expériences de femmes ou de sexe, elle arrive toujours à glisser son point de vue. En regardant ses oeuvres, on partage les sentiments et on connaît les racines d’une Khmère. „Elles sont un miroir artificiel du Cambodge“, explique-elle.
Durant ces dernières années, voici ce qu’elle a appris : „Fais tout ce que tu peux et essaye !“ Mais elle est encore à mi-chemin :“Je cherche quelque chose. Je ne sais pas encore ce que je veux“, confie t-elle. En voyageant, en vivant à l’étranger, elle veut développer ses œuvres, y ajouter des influences internationales. „Enfin, je ne travaille pas pour devenir célèbre, mais pour faire ce que je veux.“ Elle a déjà atteint ce but.
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Auteur | Sarah Thust
Actualisé | 21.12.2011
Employeur | LePetitJournal.com
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